FORUM - 21 FÉVRIER 2000 

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 Problèmes de sciences et de technologie pour le préscolaire et le primaire

Il existe un grand nombre d'ouvrages qui proposent des activités scientifiques pour les enfants d'âge préscolaire et primaire. Malheureusement, ces activités sont souvent présentées comme de simples recettes dont il suffit de suivre les étapes pour parvenir au résultat décrit, ce qui n'est pas tellement formateur. Les problèmes de ce recueil, construits selon une approche qui s'inspire des plus récentes recherches en didactique des sciences, se distinguent de ce genre d'activités parce qu'ils visent à faire évoluer les conceptions non scientifiques fréquentes chez les élèves de cet âge, qu'ils comportent tous plusieurs solutions ou approches possibles et qu'ils permettent graduellement de parvenir à une meilleure compréhension de la véritable nature du travail scientifique.

Problèmes de sciences et de technologie pour le préscolaire et le primaire a d'abord été conçu pour les enseignants qui cherchent des activités simples et faciles à réaliser pour enrichir leur façon d'aborder les sciences et la technologie au préscolaire et au primaire. Il s'adresse également à toute personne dans le domaine du loisir scientifique qui désire augmenter le nombre et la qualité des activités à proposer aux enfants dont elle est responsable.

Un premier module traite de l'enseignement des sciences et de la technologie au préscolaire et au primaire. Il y est notamment question des conceptions des élèves, de l'importance d'en tenir compte et des trois grands types d'activités qui peuvent y contribuer: les activités fonctionnelles, les activités de résolution de problèmes - qui constituent l'essentiel de cet ouvrage - et les activités de structuration. Suivent 12 modules qui comportent chacun environ une vingtaine de problèmes. Ces modules portent sur la matière, les forces et les mouvements, la lumière et le son, la chaleur et la température, le magnétisme et l'électricité, les produits chimiques et les composés organiques, la Terre et l'Univers, les végétaux, les animaux et les êtres humains, l'environnement, la technologie et la mesure. Tous les modules comportent des problèmes de divers niveaux pour des élèves plus ou moins âgés ou plus ou moins avancés en sciences et en technologie.

Des annexes donnent des indications précieuses au sujet du matériel nécessaire, de la sécurité et de l'évaluation des apprentissages.

Marcel Thouin est professeur de didactique des sciences à la Faculté des sciences de l'éducation.

Marcel Thouin, Problèmes de sciences et de technologie pour le préscolaire et le primaire, Sainte-Foy, Éditions MultiMondes, 1999, 664 pages.


 Les sciences sociales de l'environnement

Quand elles abordent les problèmes d'environnement, les sciences sociales sont confrontées, peut-être plus qu'avec tout autre objet d'étude, à la difficile question des rapports entre théorie et pratique, raison et action, analyse et engagement. Il est impossible en effet pour un chercheur que sa science met en face d'une situation inquiétante de faire abstraction de ses valeurs.

Ce livre traite de diverses questions d'environnement urgentes, comme celle du réchauffement climatique par exemple, sans les abstraire du contexte théorique où elles se posent. Il s'adresse aux chercheurs et aux étudiants concernés par la dimension éthique et sociétale de la connaissance. Les experts québécois et français qui y ont collaboré traitent du lien entre rationalité scientifique et normativité sociale pour illustrer la fécondité du rapport dialectique entre la recherche théorique et empirique, et l'engagement sur le terrain.

Jean-Guy Vaillancourt et Brigitte Dumas sont professeurs au Département de sociologie de l'Université de Montréal.

Sous la direction de Brigitte Dumas, Camille Raymond et Jean-Guy Vaillancourt, Les sciences sociales de l'environnement, Les Presses de l'Université de Montréal, 1999, 207 pages approximativement.


 Méthodes de recherche en intervention sociale

Cet ouvrage cerne de près les méthodes de recherche propres à l'intervention sociale, qu'elle s'adresse aux individus, aux groupes ou aux communautés. Les lecteurs y trouveront des outils leur permettant, au-delà des frontières épistémologiques, d'aborder la réalité complexe des questions et problèmes sociaux.

La première partie de l'ouvrage fait le point sur l'évolution de la recherche sociale au Québec. La deuxième porte sur les techniques de recherche, notamment les procédés d'échantillonnage et les techniques de collecte et d'analyse des données. La troisième partie est consacrée à la présentation de différentes perspectives de recherche telles que la recherche évaluative et l'analyse des problèmes sociaux.

Cet ouvrage s'adresse aux étudiants, aux professionnels de l'intervention et aux chercheurs souhaitant se familiariser avec un type de recherche ou une technique particulière.

Robert Mayer est professeur à l'École de service social de l'Université de Montréal.

Robert Mayer et autres, Méthodes de recherche en intervention sociale, Boucherville, Gaëtan Morin éditeur, 2000, 424 pages, 48$.


La production du social
Autour de Maurice Godelier

Maurice Godelier est l'une des grandes figures internationales de l'anthropologie française. Théoricien rigoureux et inventif autant qu'homme de terrain accompli, il exerce depuis 30 ans une influence décisive sur tous les domaines de la pensée qui s'attachent à rendre compte des faits de société et de leurs dimensions matérielle et imaginaire, dans le présent le plus actuel comme dans le passé le plus lointain, au coeur du monde industrialisé comme parmi les peuples sans écriture. De la portée de son oeuvre témoigne ce colloque réunissant autour de lui, à Cerisy, des chercheurs venus des quatre coins du monde pour en débattre. Anthropologues, sociologues, économistes, philosophes, archéologues et psychanalystes prolongent ici de façon critique les problématiques que Maurice Godelier a élaborées et sur lesquelles il revient dans la conclusion, contribuant ainsi à offrir des perspectives originales à qui souhaite mieux comprendre la richesse et la diversité du monde contemporain.


Jacques Hamel est professeur au Département de sociologie de l'Université de Montréal.

Sous la direction de Philippe Descola, Jacques Hamel et Pierre Lemonnier, La production du social, Autour de Maurice Godelier, Paris, Fayard, 1999, 600 pages approximativement.


 La gestion écologique des déchets

Au Québec, on jette en moyenne par personne jusqu'à une tonne de déchets solides par année. Ce chiffre illustre à lui seul l'enjeu crucial que représente la gestion des déchets. Ce débat concerne les administrations publiques autant que les entreprises privées, il touche finalement tous les citoyens.

Les textes de ce recueil montrent comment la connaissance scientifique peut contribuer à l'engagement dans les luttes sociales et, inversement, comment la pratique peut orienter la recherche. Cet aller-retour du plan de l'analyse au terrain des actions intéressera les chercheurs et les enseignants en sciences sociales, et tous ceux concernés par les problèmes environnementaux.

Jean-Guy Vaillancourt et Louis Maheu sont professeurs au Département de sociologie de l'Université de Montréal.

Jean-Guy Vaillancourt, Michel Séguin, Louis Maheu et Liliane Cotnoir, La gestion écologique des déchets, Les Presses de l'Université de Montréal, 1999, 222 pages approximativement.


Nationalité, citoyenneté et solidarité

Notre époque est simultanément travaillée par le double mouvement inverse d'une tendance vers la mondialisation et la constitution d'ensembles de plus en plus vastes (Union européenne, accords de libre-échange, etc.) et d'une tendance vers l'affirmation de particularismes de plus en plus nombreux et variés. Ainsi, pendant que les uns remettent en cause les États-nations, les autres s'engagent dans des luttes plus ou moins violentes pour leur reconnaissance nationale. Cette situation exige une réflexion nouvelle sur les rapports entre nationalité, citoyenneté et solidarité. C'est à cet exercice que se livrent les quelque 25 participants à ce collectif en essayant de distinguer l'affirmation de soi du repli identitaire, le cosmopolitisme d'une adhésion aveugle à la mondialisation et, plus généralement, le nationalisme libéral d'un nationalisme qui ne l'est pas.

Michel Seymour est professeur au Département de philosophie.

Sous la direction de Michel Seymour, Nationalité, citoyenneté et solidarité, Montréal, Liber, 1999, 505 pages.


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