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Au début des années 1980, la violence familiale a fait l'objet de nombreuses recherches portant principalement sur les mauvais traitements infligés aux conjointes. Le concept s'est ensuite élargi aux enfants et, très récemment, aux personnes âgées. Parallèlement, les définitions de la violence se sont précisées et opérationnalisées. Les chercheurs ont étudié certains types particuliers d'abus, comme les abus sexuels, psychologiques, financiers. Enfin, avec le développement des programmes d'aide est née du même coup la nécessité de les évaluer.
Au Canada, en 1992, l'implantation de cinq centres d'excellence consacrés à la recherche sur la violence familiale a encouragé la collaboration entre chercheurs universitaires et communautaires, créant un partenariat qui a stimulé l'adoption de nouvelles approches de recherche.
Dans ce numéro de Criminologie, les auteurs présentent les résultats de recherches effectuées sur des populations variées comme les conjointes des militaires canadiens, les hommes violents et les personnes âgées. À partir d'épistémologies et de traditions différentes, ils produisent des données nouvelles permettant de mieux comprendre la problématique de la violence familiale et d'entrevoir des pistes d'action susceptibles d'apporter quelques solutions à cet important problème de société.
Criminologie, vol. 30, no 2, Violences familiales, automne 1997, 132 pages, 15$.
Charles Caouette s'adresse, dans ce livre, à tous ceux - parents, enseignants et professionnels de l'éducation - qui, comme lui, pensent qu'"il est carrément inacceptable que ce soit à l'école que les jeunes perdent le goût d'apprendre et de se développer, qu'ils y perdent surtout la confiance en eux-mêmes, en leurs ressources et en l'avenir".
En domestiquant les esprits, en fonction des impératifs du marché du travail et de la fameuse compétitivité internationale, l'école pousse les jeunes soit au décrochage, soit à la résignation. L'auteur nous propose de rééduquer l'école. Se centrer sur les jeunes plutôt que sur les programmes, avoir confiance en eux et respecter leur rythme d'apprentissage. L'éducation, dans la famille aussi bien qu'à l'école, leur fournira des instruments qui, les éveillant à la vie, leur permettront de vivre heureux. Ils apprendront l'autonomie, la responsabilité et l'engagement social et seront alors capables de bâtir une société dynamique, audacieuse et solidaire d'où l'exclusion et l'aliénation disparaîtraient.
Charles Caouette est professeur en psychologie de l'éducation et fondateur de l'école alternative Jonathan.
Charles E. Caouette, Éduquer. Pour la vie!, Montréal, Les Éditions Écosociété, 1997.
Ce volume a pour but principal l'étude élémentaire des champignons microscopiques rencontrés en mycologie médicale, avec un aperçu des infections qu'un certain nombre d'entre eux peuvent causer à l'homme et des méthodes d'identification en laboratoire.
Il est le résultat de maintes années de travail d'identification en laboratoire médical et de l'enseignement prodigué à des étudiants en sciences de la santé.
Le premier chapitre expose les notions de base de la mycologie et permet de décrire et de comprendre les structures morphologiques qui permettent l'identification des champignons jusqu'au genre et à l'espèce. Il présente aussi les grandes divisions aux embranchements rencontrés chez les champignons.
Ce volume peut servir d'outil pédagogique pour s'initier au monde des champignons microscopiques et de guide d'identification des champignons microscopiques isolés dans un contexte médical.
Jocelyn Delorme et André Robert sont professeurs à la Faculté de médecine.
Jocelyn Delorme et André Robert, Mycologie médicale, Mont-Royal, Décarie éditeur, 184 pages, 35$.
Est-il légitime de s'engager lorsqu'on est un savant? Marcel Mauss (1872-1950), le neveu d'Émile Durkheim, revendique au tournant du siècle une façon nouvelle d'être savant en politique. Il est du devoir du savant, dit-il, de descendre dans l'arène. Mais c'est en homme de science qu'il doit le faire.
Cette nouvelle conception de la responsabilité du savant, le pionnier des sciences sociales et humaines en France la met en pratique dès les années 1890 alors qu'il est étudiant à Bordeaux, fréquentant le Groupe des étudiants socialistes, adhérant au Parti ouvrier français, tout en s'attachant à définir les fondements d'un socialisme humaniste. L'affaire Dreyfus, puis la Première Guerre mondiale marqueront de façon décisive l'intellectuel et le militant. Et tandis que, jusqu'à sa mort, Marcel Mauss s'attachera à percer les mystères du lien social, mobilisant l'histoire des religions, l'ethnographie, la philologie et la sociologie pour comprendre comment les sociétés se constituent et comment elles se reproduisent, il multipliera les interventions politiques. À l'heure de la montée des périls, il observera sans complaisance la révolution d'Octobre et s'engagera dans le combat antifasciste.
Tous les écrits politiques de Marcel Mauss font partie intégrante de cet ouvrage. C'est Marcel Fournier, professeur au Département de sociologie et auteur de la biographie de Marcel Mauss (Fayard, 1994), qui s'est chargé de les réunir et de les présenter (chronologiquement); il a aussi coordonné la mise au point des index nécessaires à la bonne circulation dans le volume.
Marcel Mauss, Écrits politiques, textes réunis et présentés par Marcel Fournier, collection Histoire de la pensée, Paris, Librairie Arthème Fayard.
Le premier ouvrage de la collection Comptabilité de management: pratiques de pointe écrit par Hugues Boisvert, professeur à l'École des HEC, a pour objectif de démythifier la comptabilité par activités. L'auteur y décrit les différents modèles de comptabilité par activités, les illustre, les commente et en définit les paramètres.
Hugues Boisvert, La comptabilité par activités, Montréal, Éditions du Renouveau pédagogique, 1997, 65 pages, 19,95$.
"Écrire à Montréal, qu'est-ce à dire? demande Gilles Marcotte. Écrit-on différemment si l'on vit à Paris, à Tokyo ou à Grand Rapids?" Qu'est-ce, en somme, que l'écriture montréalaise? Autrement dit, qu'est-ce que Montréal? Quel est le visage, quel est l'esprit de cette ville, telle que la donnent à voir non seulement les livres écrits sur elle, mais aussi, mais surtout les livres écrits en elle, dans son air, sous son influence, dans le milieu pluriel, désordonné, polyphonique de ses rues et de ses quartiers?
À ces questions (et à bien d'autres), les écrits rassemblés ici tentent, sinon d'apporter des réponses, du moins de faire écho et de donner suite, à travers la lecture et la méditation d'oeuvres grandes ou obscures, écrites il y a un siècle et demi ou 10 ans à peine, en français ou en anglais, mais qui ont toutes Montréal pour décor et pour objet, volontaire ou non. Des Mystères de Montréal au Matou, de Patrice Lacombe à Michel Tremblay, de Gabrielle Roy à Mordecai Richler, Montréal apparaît ici comme un lieu à la fois inachevé et incertain, dont le plus haut des cent clochers ressemble à une étonnante tour de Babel, image de l'écriture actuelle, d'où qu'elle vienne, et emblème de notre modernité.
Professeur au Département d'études françaises, chroniqueur de littérature à L'Actualité et de musique à la revue Liberté, Gilles Marcotte a consacré de nombreux ouvrages à la littérature québécoise. Fervent lecteur de Rimbaud (La prose de Rimbaud, Boréal, 1989), il est aussi nouvelliste (La vie réelle, Boréal, 1989) et romancier (Une mission difficile, Boréal, 1997).
Gilles Marcotte, Écrire à Montréal, Montréal, Boréal, 1997.
"La meilleure forme de gouvernement, c'est pas de gouvernement. Nulle harmonie, c'est l'harmonie. Autrement, sans anarchie, on ne peut pas avoir l'art. L'art est la preuve de la practicalité de l'anarchie. Il faut intervenir et non intervenir en même temps. La beauté n'est pas un état fixe. C'est simplement une acceptation d'un agrégat d'événements."
John Cage
"Cage donnait la permission. Pied de nez à la culture européenne? Partiellement, sans doute, mais aussi pied de nez à la musique académique et institutionnelle américaine. En ce sens, Cage devenait pour les compositeurs nord-américains la manifestation d'un refus global au rationalisme musical européen."
Jean Piché
Au sommaire de ce numéro:
Cage en rupture avec la musique européenne
Circuit, Revue nord-américaine de musique du XXe siècle, vol. 8, no 2, Québecage, automne 1997, 88 pages, 18$.
Pour la 13e année d'affilée, l'Association canadienne-française pour l'avancement des sciences publie Le bottin de la recherche. Entièrement remis à jour et remanié, cet outil rassemble toute l'information relative au monde de la recherche et de la technologie au Québec et au Canada francophone. Il contient les coordonnées complètes, par ordre alphabétique et par domaine d'activité, de plus de 1500 organismes scientifiques. Cette année, les adresses Internet ont été ajoutées. Par ailleurs, nous avons créé deux nouvelles sections, soit la rubrique des organismes de soutien à la recherche et à l'innovation de même que la liste de tous les médias qui nous informent de l'actualité scientifique.
Association canadienne-française pour l'avancement
des sciences, Le bottin de la recherche 1997, Le qui fait quoi de la
science au Québec et au Canada, Montréal, 18$; tél.:
849-0045.