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Opinions


Nomination au rectorat

Les candidats doivent pouvoir exposer leur point de vue. Une erreur malencontreuse s'est glissée dans le compte rendu que monsieur Daniel Baril a fait des débats de la dernière séance de l'Assemblée universitaire sur le processus de nomination du recteur (Forum, 20 mai 1997, p. 3).

Au cours de cette séance, j'ai souligné que la charte actuelle, qui date de 1967, avait un parti pris systématique contre toute forme d'élection et d'électoralisme (nominations du recteur, des doyens, des directeurs de département). C'était le point de vue que défendait systématiquement le recteur Lacoste, qui avait joué un rôle crucial dans l'élaboration de cette charte et dans son interprétation ultérieure. Loin de déplorer ce fait et, contrairement à ce que dit Forum, je suis d'accord avec cette ligne de force de notre charte. Je crois qu'il est important que la direction de l'Université puisse se réserver le droit d'évaluer l'ensemble de la situation et nommer celui ou celle qu'elle juge apte à répondre le mieux aux besoins de la situation, même si ce n'est pas celui ou celle que désigne le processus de consultation.

J'ai également déploré que, par le passé, il n'ait pas été possible, pour les candidats au rectorat (dont j'ai été), de trouver un forum pour exposer publiquement les grands enjeux auxquels l'Université de Montréal doit faire face et pour en débattre. Ni l'Assemblée universitaire, ni Forum, ni la Commission des études, ni les assemblées ou conseils de faculté n'ont jamais offert aux candidats d'exposer leur point de vue sur les défis et sur l'avenir de l'Université. In extremis, le Conseil de l'Université entend les candidats qui ont fait l'objet de recommandations de la part du comité de nomination. Cela n'est pas normal, et je souhaite que l'année qui vient mette un terme à cette pratique dont l'Université de Montréal et son recteur sont les premières victimes. Votre journal ne fait pas état de cette partie de mon intervention; je crois qu'il est important que cela soit dit.

En somme, je souhaite que les discussions engendrées par la nomination du recteur cessent de se dérouler derrière des portes closes. Je ne crois pas pour autant que l'Université de Montréal doive suivre l'exemple d'autres établissements universitaires québécois en s'adonnant à un processus électoral de nomination de ses futurs recteurs. Compte tenu de la situation très difficile de l'Université de Montréal, je crois qu'il est impérieux que, dès maintenant, la nomination du prochain recteur donne lieu à des discussions ouvertes sur la position des différents candidats et sur les moyens de sortir de la crise actuelle.

Jacques Boucher
Doyen
Faculté de l'éducation permanente


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