Volume 35 numéro 30
22 mai 2001

 


De la planche à neige motorisée à l’hôtel-boutique
L’expo de la Faculté de l’aménagement en offre pour tous les goûts.

Julie Benoît, étudiante sortante de la première promotion du baccalauréat en design d’intérieur, participait à l’exposition de fin d’année de la Faculté de l’aménagement.

Une planche à neige avec un moteur, pourquoi pas? C’est ce que s’est dit Jean-François Lebœuf, un étudiant sortant en design industriel. Son projet de fin d’année, présenté à l’exposition annuelle de la Faculté de l’aménagement, qui s’est tenue du 3 au 6 mai derniers, en a fait sourire plus d’un. Munie d’un engrenage semblable à celui qui propulse les motoneiges, la planche à neige Rafale mise sur l’engouement pour les sports extrêmes tout en prenant en considération la popularité des loisirs motorisés. Le meilleur des deux mondes, quoi.

L’exposition des étudiants sortants en aménagement présentait aussi des projets en design industriel dont la commercialisation est un peu plus envisageable, tels que la cuisine conviviale Vivendo, de Geneviève Trudel, adaptée aux appartements peu spacieux, la baignoire Access, de Christine Vanasse, dotée d’une porte qui diminue les risques d’accident pour les personnes à mobilité réduite, ou encore La 9ième, une chaise pour violoniste ou violoncelliste conçue par Jean-Simon Hinse. Le public pouvait aussi admirer des prototypes de projets fort originaux, comme la cuisinière à charbon de bois pour les pays en développement, de Caroline Gallant, les emballages alimentaires biodégradables et comestibles, de Louis Lefebvre, et le système de paiement automatique pour le stationnement urbain, de Yannick Jacques, qui remplace le parcomètre en déduisant directement du compte le montant dû.

Le gyrocoptère, un hélicoptère ultraléger de Marc Lamontagne, François Lamoureux et Étienne Grenier, était présenté dans le cadre de l’exposition annuelle de la Faculté de l’aménagement.


À côté des projets de l’École d’architecture et de l’Institut d’urbanisme, présentés dans le hall du Pavillon de la Faculté et au Centre d’exposition, ceux des étudiants en design d’intérieur ont été montrés au public pour la première fois. «Nous sommes la première promotion à obtenir notre diplôme depuis la création du nouveau programme, il y a trois ans», dit Julie Benoît.

En plus d’avoir participé à l’organisation de l’exposition, Mme Benoît a exposé son projet de fin d’études, un «hôtel-boutique». Il s’agit d’un nouveau type d’hôtel qui offre à des prix raisonnables des chambres modulaires conçues à partir des goûts du jour. «Tout y est pensé à l’échelle humaine, fait remarquer Mme Benoît. La réception est plus accueillante que dans des hôtels traditionnels, des salons et des cafés y sont intégrés et l’on trouve des postes Internet dans chaque chambre.»

Distinct de l’architecte et du designer industriel, le designer d’intérieur (aussi appelé décorateur ensemblier) possède la compétence pour «trouver des solutions créatives à des questions d’aménagement d’espaces intérieurs et d’amélioration de la qualité des milieux de vie et de travail», ainsi que l’indique le document de présentation de la Faculté. La création du nouveau programme de baccalauréat est largement due à la collaboration du Fonds d’études et de recherches en design d’intérieur de l’Est (FERDIE), un regroupement de professionnels, et de la Société des designers d’intérieur du Québec. Le FERDIE a donné à la Faculté une subvention de l’ordre de 90 000 $ pour élaborer ce programme universitaire.

Mathieu-Robert Sauvé