Volume 35 numéro 29
7 mai
200
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ACTUALITÉS

L’apprentissage par les NTIC: la voie de l’avenir

Les planificateurs en congrès sur la montagne

Maîtrise internationale en évaluation et gestion des technologies de la santé

 

L’apprentissage par les NTIC: la voie de l’avenir
Le ministre David Cliche ouvre le symposium de la Maison des TIC.

Jean-Marie Toulouse, directeur des HEC (à gauche), en compagnie
du ministre David Cliche, de Réjean Plamondon, directeur de Polytech-nique, et du recteur Robert Lacroix.

«Quelque 50 % des familles et 70 % des entreprises sont aujourd’hui branchées. Le Québec a donc rattrapé son retard en matière de branchement à Internet. Maintenant, il faut mettre du contenu dans les inforoutes; c’est pourquoi j’encourage des initiatives comme la vôtre», a dit le ministre délégué à la Recherche, à la Science et à la Technologie, David Cliche, à l’ouverture du premier symposium de la Maison des technologies de l’information et des communications pour la formation et l’apprentissage le 30 avril dernier.

Partie intégrante du projet Technopole-Montréal, la Maison concevra des méthodes et des outils informatiques destinés à l’enseignement et à l’apprentissage des sciences, des mathématiques, du génie, de la gestion et autres disciplines connexes. Codirigée par Jesus Vazquez-Abad, professeur à la Faculté des sciences de l’éducation, Samuel Pierre, de l’École Polytechnique, et Jacques Raynauld, de l’École des Hautes Études Commerciales, cette maison réunira des équipes multidisciplinaires composées de professeurs d’université et d’enseignants de cégep et d’écoles secondaires. Trois chaires se partageront les axes de recherche suivants: études stratégiques, études sur la collaboration, études sur le design pédagogique et les conditions d’enseignement, études en ergonomie cognitive et études sur les aspects technologiques des environnements d’apprentissage.

Le recteur de l’Université de Montréal, Robert Lacroix, a profité de l’occasion pour signaler au ministre son besoin de financement tout en soulignant que Valorisation- recherche Québec a déjà donné 2 M$ au projet. De son côté, la fondation J.-A.-DeSève a donné 10 M$ à la Maison dans le cadre de la campagne Un monde de projets.

Pour le directeur des HEC, Jean-Marie Toulouse, la création de la Maison marque une nouvelle étape dans l’évolution de l’école de gestion, les premières étapes ayant été l’installation de fibres optiques dans le nouvel immeuble des HEC, l’adoption d’une politique visant l’acquisition d’un ordinateur portatif par chaque étudiant et l’élaboration d’une approche pédagogique globale (projet Virtuose) dont les premiers étudiants seront bientôt diplômés.

Du côté de l’École Polytechnique, on salue aussi la création de cette maison. Le directeur, Réjean Plamondon, rappelle que l’idée de la création d’un pôle scientifique de calibre international a émané de Polytechnique en 1998. La réalisation de Technopole-Montréal témoigne que cette idée a fait du chemin grâce à la bonne volonté de tous les partenaires.


Une existence virtuelle

Physiquement, la Maison logera, avec d’autres laboratoires, dans un nouveau pavillon construit sur le campus et qui ouvrira ses portes en 2003. Mais son existence virtuelle est déjà bien commencée, puisqu’une centaine de personnes participaient à ce symposium, qui avait lieu à l’École des HEC. Parmi elles, des spécialistes des sciences de l’éducation, de l’informatique, des mathématiques, de la physique, de la formation continue et du génie.

On avait invité le président de l’Université de technologie de Compiègne, François Peccoud, à présenter un exposé sur la didactique intégrant les NTIC. Le conférencier a déploré qu’en France l’enseignement soit si peu valorisé et il estime qu’il faut prendre exemple sur le dynamisme des établissements anglo-saxons. «Si nous ne faisons pas attention, nous allons être dépassés bientôt», a-t-il lancé.

Par ailleurs, il a signalé que la technologie ne devait pas être laissée à elle-même. La contribution des sciences humaines est donc essentielle. «Nous devons nous interroger sur la façon dont la technologie mène le monde. Rappelons-nous les leçons du passé: nous avons découvert l’atome et ça a donné Hiroshima et Tchernobyl; nous avons créé l’automobile et il en est résulté l’engorgement des centres-villes et la pollution. Avec l’agronomie, nous avons produit des vaches folles…»

Mathieu-Robert Sauvé

 

Les planificateurs en congrès sur la montagne

Roland Proulx (au centre), hôte du congrès 2001 du chapitre nord-atlantique de la Society for College and University Planning, a accueilli 175 visiteurs de la Nouvelle-Angleterre et du Canada. Parmi eux, deux conférenciers de prestige: Robert Simha, du MIT, et Philip Parsons, de Harvard.

Les 175 délégués de la Society for College and University Planning (SCUP région nord-atlantique) se sont donné rendez-vous de part et d’autre du mont Royal pour leur congrès annuel les 26 et 27 avril dernier. Les conférences et ateliers, qui se sont déroulés à l’Université de Montréal et à l’Université McGill, avaient pour thème «Intuition + strategy + analysis = inspired planning?»

«Nous nous rendons compte que la planification, dans les universités et collèges, relève bien entendu de l’analyse et de la stratégie, mais également de l’intuition, explique Roland Proulx, directeur de la planification au vice-rectorat à la planification et président du chapitre régional de la SCUP. Nous avons donc fait porter notre congrès sur ce thème.»

Relevant de la direction de l’établissement, le secteur de la planification peut constituer, selon les endroits, une seule unité avec le vice-rectorat et le bureau de la recherche institutionnelle, voire avec la division de l’architecture, ou être complètement décentralisé. Deux experts en la matière, Philip Parsons, directeur de la planification à l’Université Harvard, et son homologue Robert Simha, du Massachusetts Institute of Technology (MIT), ont étudié les modes de fonctionnement en vigueur dans les grandes universités américaines. Ils ont présenté les résultats de leur recherche à un auditoire contingenté de 55 personnes.

La Society for College and University Planning est la seule organisation consacrée exclusivement à la planification. Elle regroupe 4400 membres dans 2000 universités et collèges de 32 pays. Chacune des sections des cinq régions tient sa réunion annuelle et un grand congrès international a lieu une fois par an. Le succès de la rencontre de la section nord-atlantique a été tel qu’on prévoit organiser ce grand congrès à Montréal en 2008.

Mathieu-Robert Sauvé

 

Maîtrise internationale en évaluation et gestion des technologies de la santé
Le Département d’administration de la santé (DASUM), en collaboration avec un consortium international d’établissements universitaires regroupés au sein du programme Ulysse, offre une nouvelle maîtrise en évaluation et gestion des technologies de la santé (ETS). L’ETS est un champ de recherche appliqué, interdisciplinaire et orienté vers la formulation de politiques. Son objet est l’examen des dimensions cliniques, économiques, éthiques, légales et sociales de l’introduction, de l’utilisation et de la diffusion des innovations technologiques et des nouvelles manières de produire des soins. L’ETS permet de mieux comprendre l’impact des innovations sur les systèmes de soins, de prendre les bonnes décisions au bon moment.

Ce nouveau programme international vise la formation de deux types de spécialistes: des «producteurs» et des «utilisateurs informés» d’évaluation. Le programme multidisciplinaire spécialisé formera des spécialistes pour des postes de chercheurs, de cadres cliniques et de cadres intermédiaires en milieu hospitalier universitaire et de fonctionnaires en milieu gouvernemental et paragouvernemental. La clientèle cible est composée de professionnels occupant déjà des fonctions cliniques ou administratives notamment dans les domaines de la médecine, de l’administration de la santé, de l’épidémiologie, des soins infirmiers, du génie biomédical, du droit, des sciences politiques ou encore de l’éthique.

Le programme de 45 crédits est offert en séances intensives afin que les participants puissent accéder à des congés de formation. Quatre modules d’une durée de deux semaines chacun seront organisés dans quatre villes: Montréal, Barcelone, Rome et Ottawa. Dans ces modules, deux cours de trois crédits seront offerts. Un de ces cours consiste en un séminaire où les étudiants présenteront les résultats de leur travail dirigé, stage ou mémoire.

Le DASUM accepte les demandes d’admission dès mainteant. Pour plus d’information: Pascale Lehoux, responsable du programme, (514) 343-6111, poste 1370; courriel: pascale.lehoux@umontreal.ca.