Volume 35 numéro 15
11 décembre
2000




L’Université continuera de participer au classement Maclean’s

Bien qu’elle obtienne, encore cette année, un rang peu enviable au classement des universités canadiennes réalisé annuellement par la revue Maclean’s, l’Université de Montréal continuera d’y participer, a déclaré à l’Assemblée universitaire le recteur Robert Lacroix.

En effet, dans le dernier classement paru récemment et portant sur les données de l’année 1998-1999, «notre pire année», a dit M. Lacroix, l’Université de Montréal arrive au 10e rang dans la catégorie des universités avec faculté de médecine et au 15e et dernier rang en ce qui concerne le financement.

«Ce classement révèle que le problème majeur de notre université est un problème de financement», a signalé le recteur. Selon lui, les trois autres universités québécoises avec une faculté de médecine (McGill, Laval et Sherbrooke) sont mieux financées que l’Université de Montréal.

«Plusieurs des indicateurs utilisés par Maclean’s portent sur les dépenses que font les universités. Or, quand vous vous ramassez au dernier rang pour le financement, vous avez des problèmes majeurs.»

Le fait d’utiliser des indicateurs d’input plutôt que d’output ne rend pas justice à l’Université de Montréal en ce qui concerne les indicateurs relatifs au personnel et au corps professoral, a constaté M. Lacroix en rappelant l’étude effectuée par l’Université d’Alberta et présentée l’an dernier dans La Presse. Les auteurs de l’étude concluaient que l’Université de Montréal était la plus efficace des universités canadiennes.

«Se retirer du classement Maclean’s n’est pas la solution et serait l’aveu d’un échec. Il faut donc continuer d’y participer. Mais nous allons créer un groupe de travail pour étudier chacun des indicateurs et nous assurer que nous fournissons bien toutes les données. Dans un deuxième temps, nous allons voir à ce que tout élément qui serait systématiquement défavorable aux universités québécoises soit souligné.» À titre d’exemple, le recteur a mentionné les bourses aux étudiants, où les universités ontariennes obtiennent un bon classement. Or, a-t-il précisé, en Ontario, les universités ont l’obligation de transformer en bourses 30% de toute augmentation des droits de scolarité.

«Enfin, le réinvestissement d’environ 75 à 80 M$ par année au cours des prochaines années devrait faire changer la position de notre université», a conclu le recteur à qui un classement dans les cinq premiers rangs apparaîtrait plus conforme à la réalité.

Françoise Lachance