Volume 35 numéro 2
5 septembre 2000


 


Le campus est en cure de rajeunissement
Pour les peintres et menuisiers, la saison estivale a été chaude.


Les peintres Ronald Boisclair (à gauche) et Daniel Lavoie (à droite)
ont participé à la cure de
rajeunissement du campus. Ils ont repeint la salle Ernest-Cormier à partir d’un plancher situé sur un échafaudage à neuf mètres du sol.

Des ouvriers bouchent actuellement une fosse à l’entrée de la Cour d’honneur du
Pavillon principal. Lorsqu’ils auront terminé, les automobilistes et les passants en
surface ne remarqueront aucun changement depuis l’an dernier. Rien ne paraîtra de
l’extérieur. Pourtant, la toiture des deux entrées menant à la rampe d’accès vers la
station de métro Université-de-Montréal, la dalle de béton souterraine et les murs
intérieurs du tunnel ont été rénovés afin de résister aux intempéries. Des travaux de
230,000$.

Les habitués de cette rampe d’accès noteront tout de même que l’espace est plus aéré, plus lumineux, car on a repeint les plafonds, remplacé les néons brûlés et recouvert la
plomberie apparente.

Ce n’est pas le seul endroit qui ait subi une cure de rajeunissement au cours des
derniers mois. Plus de un million de dollars ont été consacrés à différents travaux de
rénovation et de réfection sur le campus. Plus d’une trentaine d’ouvriers étaient à
l’oeuvre en même temps au plus fort du chantier. «Pour nous, l’été est toujours une
période de pointe, car nous profitons des vacances pour entreprendre des travaux
d’entretien, explique Russell Adams, directeur des immeubles. Mais l’été 2000 s’est
révélé plus occupé que jamais à partir du moment où des fonds supplémentaires ont
été accordés.»

 

Russell Adams

En juin dernier, la Direction des immeubles (DI) a reçu le feu vert pour entreprendre ces
travaux majeurs. Dès lors, il a fallu communiquer en toute hâte avec les différents
entrepreneurs afin de respecter les échéanciers et faire en sorte que tout soit prêt pour
la rentrée 2000. «Globalement, nous y sommes parvenus», souligne M. Adams, qui
précise que les derniers chantiers pourraient s’étirer jusqu’à la première semaine de
septembre.


Claude-Champagne et Ernest-Cormier rajeunies

Parmi les travaux les plus visibles figurent la rénovation du foyer de la salle
Claude-Champagne, dans le pavillon de la Faculté de musique, et la restauration de la
salle Ernest-Cormier, au Pavillon principal. Dans le premier cas, on a changé les tapis et
repeint les murs et le plafond. Pour ce qui est de l’amphithéâtre situé au K-500, la
nouvelle peinture a nécessité la construction d’un savant échafaudage.

«Le plus haut plafond de cette salle est à 19 mètres du sol, explique Réal Marcil,
directeur de la division Construction à la DI. Même les églises n’ont pas leur plafond à
cette hauteur. Il a fallu ériger une structure permettant de supporter un véritable
plancher à 9 mètres du sol. Le tout a été conçu par un ingénieur et approuvé par la
Commission de la santé et de la sécurité du travail.»

Le résultat est impressionnant. Une échelle sur roues, qui se déplace à volonté sur ce
plancher temporaire, permet aux ouvriers d’accéder aux plus hautes structures de
l’amphithéâtre. Ils ont d’abord lavé les murs, puis les plâtriers ont bouché les cavités et
sablé le tout. Les peintres ont ensuite pu faire leur travail, rajeunissant même les
dorures de cette salle Art déco. «C’est la plus belle salle de Montréal», estime M.
Adams.

D’autres travaux de rajeunissement ont également été entrepris durant l’été. On a
repeint 80 salles de classe, et une quarantaine ont été rénovées afin de permettre
l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et des communications.

Ces travaux excluent l’entretien régulier assuré par la DI en cours d’année par le
personnel permanent. Ils excluent également les projets annoncés précédemment et
qui dépendent d’une équipe déjà constituée. Des travaux importants de ce type, au
CEPSUM notamment, sont en cours actuellement. Plusieurs tronçons de routes ont
aussi reçu du bitume neuf. Mais étant donné la superficie du campus, il était essentiel
de procéder à certaines rénovations. La salle Ernest-Cormier, par exemple, n’avait
jamais été repeinte depuis sa construction durant les années 1940. Et les vitres des
pavillons Lionel-Groulx et 3200 Jean-Brillant n’avaient pas été nettoyées depuis 10 ans.

«Ce n’est pas parce qu’elles étaient superflues que nous ne procédions pas aux
grandes opérations d’entretien, mais l’Université traversait une conjoncture difficile et
n’avait pas les moyens de les financer. À certains endroits, le campus avait des allures
vétustes et l’on a commencé à recevoir des plaintes. Il était temps de faire quelque
chose.»

Même le budget spécial de l’été 2000 n’aura pas suffi. Le Pavillon principal, par
exemple, a dû être exclu de l’opération nettoyage de vitres. L’an prochain peut-être.

Mathieu-Robert Sauvé