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Campagne Campus: encore un petit effort!

Un million de recueilli au cours des quatre premières semaines

"La campagne est bien partie puisque nous sommes maintenant à 31% de l'objectif après seulement un mois de campagne", a déclaré le recteur Robert Lacroix au cours d'une entrevue à Forum. Il s'agit là d'un signe que plusieurs ont décidé de regarder vers l'avenir, a ajouté M. Lacroix, qui demande à ceux qui n'ont pas encore répondu de le faire rapidement. En effet, le 16 novembre, seulement 20% des personnes sollicitées avaient retourné le formulaire. "Il faut donner un grand coup au cours des deux prochaines semaines", a lancé le recteur.

En date du 16 novembre, les chiffres fournis par le Fonds de développement révèlent que la sollicitation effectuée auprès du rectorat, du Conseil et des directions d'unité a permis d'atteindre 64% de l'objectif, soit 702 279$ sur 1 099 520$, celle faite auprès du personnel 34% de l'objectif, soit 208 414$ sur 612 480$; chez le personnel enseignant cependant, on n'en est qu'à 20% de l'objectif, soit 146 792$ sur 734 370$.

La présidente de la campagne Campus, Évelyne Lapierre-Adamcyk, qui participait également à cette rencontre, a signalé que dans plusieurs unités la sollicitation a commencé plus tard que prévu et qu'elle se faisait plus lentement chez les professeurs étant donné leur plus grande mobilité et le fait qu'ils ne sont pas accessibles pendant leurs heures de cours. "Il est plus facile de rencontrer le personnel non enseignant, qui est toujours sur place", a-t-elle noté. La présidente de la campagne a admis par ailleurs que cette sollicitation avait été l'occasion pour certains employés de manifester leur insatisfaction par rapport à leur situation à l'Université.

Regarder vers l'avenir
"Je suis le premier à reconnaître, a dit M. Lacroix, que l'Université a été lourdement éprouvée par les compressions qui nous ont été imposées ces dernières années. Je rencontre souvent, à mon bureau ou dans leur milieu, des groupes d'employés et de professeurs. Il est facile de constater que ces gens-là sont débordés. Cependant, je sens aussi beaucoup d'espoir. On se dit que le pire est passé et qu'après la crise on s'achemine vers une période de reconstruction. N'est-ce pas là un défi emballant? Le drame, c'est que nous n'avons pas encore les ressources pour alimenter nos espoirs." Si le financement de la recherche a augmenté récemment, en ce qui concerne les budgets de fonctionnement des universités, l'injection d'argent neuf se fait attendre.

"Mais on ne voit pas comment le gouvernement peut ne pas répondre à cette exigence", constate le recteur, qui demeure optimiste à cet égard. Il reconnaît également que les professeurs et les employés ont fait preuve de générosité au cours des dernières années, notamment en permettant à l'Université de bénéficier d'un congé de cotisation au Régime de retraite.

"C'est ce qui fait que nous sommes arrivés à une situation financière relativement saine et que nous sommes probablement l'université québécoise la plus en mesure d'amorcer une relance."

Pour amorcer cette relance, l'Université compte d'abord et avant tout sur le gouvernement et en deuxième lieu sur les entreprises et les organismes qui seront sollicités dans le cadre de la grande campagne. "Nous n'allons pas leur demander la charité mais plutôt de faire face à l'obligation sociale qu'ils ont de financer l'enseignement supérieur pour le plus grand bien de la société québécoise."

M. Lacroix invite chacun à tourner la page sur les dernières années, à concentrer ses énergies sur les éléments positifs que laisse entrevoir l'avenir et à réaliser que sa contribution servira de levier à la grande campagne, qui débutera en février 2000. "Si l'on regarde en avant, c'est plus facile parce qu'on se perçoit alors comme l'artisan d'une grande institution."

Le recteur espère qu'au terme de la campagne Campus l'Université sera alors en mesure de réaliser un des neufs projets institutionnels qui sont:

  • l'instauration d'un programme de formation à la gestion du changement à l'intention du personnel;
  • l'amélioration des conditions d'accès aux lieux de travail (rénovation des entrées d'immeubles, du réseau souterrain de circulation, de la rampe mobile, etc.);
  • la réalisation de la bibliothèque virtuelle;
  • l'amélioration des collections des bibliothèques;
  • la création de deux fonds de bourses, l'un pour les cycles supérieurs, l'autre pour le premier cycle (bourses de mobilité);
  • la création d'un environnement informatique pour les étudiants;
  • la construction d'une maison des cycles supérieurs;
  • l'amélioration du centre de la petite enfance (garderie).

Milieu stimulant
Mme Lapierre-Adamcyk souligne pour sa part que, si les dernières années ont été difficiles, l'Université de Montréal offre malgré tout un milieu de travail stimulant et agréable, particulièrement pour les professeurs parce qu'elle les met en contact avec les jeunes.

"Nous n'avons pas de doute sur le bien-fondé de notre mission puisque ce que nous faisons est utile et rend service à la société. C'est une chance de travailler à l'Université, nous devrions donc tous être solidaires."

La présidente reconnaît que tous ne sont pas en mesure de faire une contribution substantielle, mais que ce qui importe, c'est que chacun contribue régulièrement, selon ses moyens, afin de manifester sa solidarité. Elle salue également le dévouement des bénévoles. Enfin, Mme Lapierre-Adamcyk invite ceux qui n'ont pas encore donné à se laisser emporter par l'enthousiasme des bénévoles qui les approcheront de nouveau au cours des deux prochaines semaines.

Françoise Lachance


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