Un air de campagne

Dans l'ordre habituel, le Dr Yves Joanette, Évelyne Lapierre Adamcyk et Émile Sayegh

Vous ne l'avez pas encore vue, mais bientôt vous ne verrez plus qu'elle. Même si son lancement officiel n'aura lieu que le 14 octobre, la campagne interne de financement de l'Université de Montréal a déjà débuté dans les coulisses.

La campagne Campus, comme on l'appelle communément, n'est qu'un prélude à la campagne majeure de financement au cours de laquelle seront sollicitées les grandes entreprises. Celles-ci seront invitées à investir dans les nombreux projets - plus d'une centaine - soumis par les facultés. Le but de la campagne Campus est double: d'un côté, ramasser des fonds, de l'autre, démontrer à ces grands investisseurs toute la solidarité dont peut faire preuve notre communauté universitaire.

Nommée présidente de cette campagne, Évelyne Lapierre Adamcyk a accepté la tâche avec enthousiasme. Professeure et chercheuse au Département de démographie et au Centre interuniversitaire d'études démographiques, Mme Lapierre Adamcyk a passé la majeure partie de sa vie professionnelle dans notre université. Lorsqu'on lui demande pourquoi elle a accepté la présidence, elle répond: "J'ai toujours cru que le milieu universitaire était le lieu idéal pour la formation de la jeunesse et le développement des connaissances. L'Université de Montréal m'a donné beaucoup et j'y suis profondément attachée. Lorsqu'on m'a proposé ce poste, je n'ai pas hésité une seconde. C'était une façon pour moi de rendre ce qui m'a été donné."

Le rôle de Mme Lapierre Adamcyk comporte réflexion et motivation. "Il ne faut pas se le cacher, dit-elle, l'Université de Montréal a subi une crise profonde. Elle a traversé une longue période de compressions budgétaires due principalement aux sous-financements gouvernementaux." Par ailleurs, la dernière campagne de financement date d'il y a déjà 10 ans. Depuis, les besoins se sont accrus tout comme les demandes. Selon les études statistiques, l'image de notre université a perdu des points. Même si elle est toujours considérée comme une des très grandes universités canadiennes, son potentiel d'excellence est perçu comme sous-utilisé. "Nous devons nous donner un nouvel élan, déclare Mme Lapierre Adamcyk. Les ressources sont là. Faisons la démonstration que nous croyons en notre université."

La campagne Campus sera donc un signe de ralliement pour tenter de contrer cette mauvaise perception. D'ailleurs, un vent de renouveau a déjà commencé à souffler. Tout le monde semble parfaitement conscient de détenir les meilleurs atouts pour se positionner favorablement autant sur la scène nationale qu'à l'échelle internationale. Il ne manque qu'une légère poussée d'énergie pour que tout démarre.

Cette énergie, elle est présente chez les 300 bénévoles qui viennent d'être recrutés, moitié chez les enseignants, moitié chez le personnel non enseignant. Les responsables de cette mobilisation, le Dr Yves Joanette et Émile Sayegh, ont su travailler de concert pour mettre en place la structure de cette difficile organisation. Du 18 au 29 octobre, ces bénévoles vont donc sillonner l'Université, bureau par bureau, pour vous inviter à appuyer la campagne ainsi que pour faire appel à votre générosité. Mais comme ils le disent eux-mêmes, ils ne sont pas que de simples solliciteurs. Parmi eux vous retrouverez des confrères, consoeurs ou amis qui ont accepté de recevoir une formation spéciale leur permettant de répondre à toutes vos questions. Un bénévolat qui va plus loin que le porte-à-porte habituel.

Nul doute que la campagne Campus représente une étape décisive pour l'avenir de notre université. L'image de la communauté qui en ressortira sera celle qui nous suivra durant de nombreuses années. Pour chacun des intervenants, il est clair que le mot d'ordre durant toute la tenue de cet événement devra être "Donnons généreusement, donnons pour notre université".