[page U de M][Accueil Forum][En bref][Calendrier][Vient de paraitre][Etudiants][Opinions]


Divers


Initiation à la recherche bibliographique en histoire

L'Université de Montréal, l'UQAM et l'Université Laval signaient le mois dernier un protocole de collaboration concernant le développement d'un site Internet consacré à la recherche bibliographique en histoire.

Le site Histoire-hypermédia (http://www.unites.uqam.ca/h-h/) constitue en fait un cours d'initiation sur le "savoir se documenter" en histoire. Ce cours vise entre autres à fournir l'information nécessaire afin d'éviter de se perdre dans ce qui pourrait au premier abord être une jungle.

Tout sujet d'étude pouvant faire l'objet d'une approche historique, l'étudiant ou le chercheur se retrouve devant le problème de la dispersion des documents bibliographiques. De plus, la quantité de documents est astronomique: la seule Bibliographie annuelle de l'histoire de France, par exemple, recense près de 15 000 ouvrages par année!

Le guide de formation comprend quatre étapes fondamentales:

Chaque étape est illustrée par des exemples concrets et comprend des exercices ou des travaux personnels guidés et commentés à effectuer à l'ordinateur ou à la bibliothèque.

Le site comprend également une liste exhaustive d'ouvrages bibliographiques présentés par ordre alphabétique et par domaines (histoire générale; histoire thématique; Antiquité; Europe générale, médiévale, moderne, du 19e et du 20e siècle; islam; Amérique latine; Afrique; Asie; Canada; États-Unis). Chaque ouvrage fait l'objet d'une présentation générale, puis détaillée. On précise aussi quelles sont les bibliothèques qui les abritent et comment utiliser chacune de ces ressources.

 


Les étudiants en architecture raflent tous les prix

Huit étudiants de l'École d'architecture ont remporté la totalité des prix décernés au concours d'architecture 1998-1999 de la Société immobilière Trans-Québec (SITQ Immobilier). Christine Ayoub et Guillaume Labelle ont obtenu le deuxième prix, doté d'une bourse de 2750$, alors que trois équipes sont arrivées ex aequo en troisième place. Le jury n'a pas accordé de premier prix.

"Les étudiants ont pris ce projet au sérieux et les résultats sont à la mesure de l'énergie qu'ils ont déployée", déclare Roger Bruno Richard, directeur de l'École d'architecture et responsable de l'atelier où neuf projets ont été réalisés.

Plus de la moitié des 14 étudiants inscrits à l'atelier récoltent donc des honneurs puisque 8 étudiants figurent parmi les lauréats. Les étudiants primés en troisième place sont François Bélanger, Nicolas Maalouf, Dominic Giguère, David Poulin, Annick Mandalian et Kristina Sylla. Chacun touche une bourse de 750$.

Comme l'explique M. Richard, les cours magistraux sont concentrés en avant-midi durant les études de baccalauréat en architecture. L'après-midi est consacré au travail en atelier dirigé. Pendant ces séances, les professeurs proposent à leurs étudiants des situations qu'ils pourraient rencontrer durant leur vie professionnelle. Le concours de la SITQ Immobiler s'inscrit dans ce contexte. Le thème du concours était cette année le complexe de travail de demain. Les projets présentés devaient "répondre à des critères tels que la qualité des relations avec l'environnement immédiat et le voisinage, la flexibilité et l'adaptabilité des configurations des bâtiments et de leur aménagement en plus de se soumettre aux besoins de qualité, de convivialité, de sécurité, de santé et de respect de l'environnement des clients de l'an 2000".

C'est à M. Richard qu'on doit également la mise en place de l'atelier Triptyque, qui offre aux étudiants de se consacrer à trois projets sous la supervision de certains des plus grands architectes de l'heure. En 10 ans, des architectes des cinq continents sont venus critiquer des projets d'étudiants dans le cadre de ce cours prestigieux et exténuant. Parmi les plus connus: Frank Gerry (États-Unis), Claude Vasconi et Odile Decq (France), Peter Cook (Angleterre) et Helmutt Schulitz (Allemagne).

M. Richard terminera le 31 mai prochain son mandat à titre de directeur de l'École d'architecture, un poste qu'il occupe depuis 10 ans.

M.-R.S.


Hommage à
Ladislas Gonczarow (1930-1999)

L'Université de Montréal vient de perdre l'un de ses professeurs les plus dévoués à l'enseignement du russe. Ladislas Gonczarow, né dans l'ex-URSS d'un père russe et d'une mère polonaise, avait terminé ses études à l'Université de Montréal (maîtrise en 1960 et doctorat en 1972). Polyglotte averti, il avait eu l'honneur d'être invité à enseigner la langue et la littérature russes dans plusieurs universités américaines (Connecticut, Williamstown, Middlebury, New York), européennes (Vienne, Varsovie) et canadiennes (McGill, Ottawa) avant de faire carrière à l'Université de Montréal (1975-1998). Le professeur Gonczarow s'était taillé une réputation enviable en didactique de la langue et de la civilisation russes. Pilier du Programme d'études russes de l'Université, il était fort apprécié des étudiants tant pour ses connaissances encyclopédiques du monde slave que pour son indéfectible enthousiasme de communicateur. Les slavistes perdent un ardent défenseur des études russes en Amérique du nord.

Le Département de littératures et de langues modernes


Hommage à Jean-Paul Vinay (1910-1999)

Jean-Paul Vinay vient de nous quitter définitivement. Il était parti de l'Université de Montréal en 1967 pour commencer une nouvelle carrière à Victoria, mais il avait laissé d'ardents souvenirs aux "anciens", étudiants et collègues, de la Section de linguistique, puis du Département de linguistique, où il enseignait depuis 1946. En effet, Jean-Paul Vinay a été le premier responsable des études de linguistique à l'Université de Montréal. Phonéticien, élève de Daniel Jones à Londres, Jean-Paul Vinay a, à son tour, formé de nombreux jeunes phonéticiens; linguiste, il a su communiquer sa passion de la linguistique et des langues à de très nombreux étudiants, éparpillés aujourd'hui dans plusieurs universités aux quatre coins du monde.

Tous se souviennent également de M. Vinay graphiste et hautboïste. Il utilisait au moment où il le fallait ses talents de dessinateur et de musicien pour illustrer les notions qu'il présentait dans ses cours et pour appuyer ses démonstrations. Tous lui reconnaissent des qualités hors pair de pédagogue. On comprend donc que Jean-Paul Vinay ait pu, avec un rare succès, mener également "une petite carrière parallèle" d'animateur à la télévision avec son programme Speaking French.

Sa passion pour la linguistique et les langues l'a amené en 1948 à publier, entre autres, un "manuel" de gallois. Sa rencontre avec Jean Darbelnet lui a permis de sortir, en 1958, Stylistique comparée du français et de l'anglais, un livre bien connu dans tous les pays, encore utilisé de nos jours et qui a servi très souvent d'ouvrage de base à des générations d'étudiants en linguistique et en traduction. Inspiré des travaux de Charles Bally, ce manuel a vraiment été à l'origine de la systématisation des recherches en traduction et a largement permis de faire progresser la réflexion dans ce domaine.

La traductologie, comme on dirait aujourd'hui, a été un autre "dada" de Jean-Paul Vinay, ce qui l'a conduit à prendre, en 1957, la direction de la revue Journal des traducteurs, fondée en 1955 par l'Association canadienne des traducteurs diplômés. Pendant plus de 10 ans, il a dirigé et animé cette revue qui est devenue, en 1966, Méta, une des revues de traduction les plus cotées sur le plan international.

Ses "soucis linguistiques" l'ont également conduit à diriger et à rédiger, en 1962, le Dictionnaire canadien, français-anglais, anglais-français, fruit de la collaboration avec Pierre Daviault, Henry Alexander et toute l'équipe du Centre de recherches lexicographiques de la Section de linguistique de l'Université de Montréal.

De 1946 à 1967, Jean-Paul Vinay a été le "développeur" de la linguistique et de la traduction à l'Université. En semant et en plantant avec ardeur pendant toute cette période, avec parfois, comme cela arrive partout, des moments difficiles, Jean-Paul Vinay "faisait" de la linguistique avec conviction, il faisait au fond ce qu'il adorait faire, mais surtout il le faisait dans la bonne humeur. Tous les "chevaliers de l'ordre du schwa", regroupement des anciens étudiants et des collègues du Département, s'en souviennent avec un pincement de coeur et lui en savent gré.

Votre passage à Montréal, Jean-Paul Vinay, a donné de nombreux fruits. Nous gardons votre souvenir.

André Clas
Département de linguistique et de traduction

 



[page U de M][Accueil Forum][En bref][Calendrier][Vient de paraitre][Etudiants][Opinions]