Inscriptions: la baisse se confirme

Dans l'ensemble du Québec, le nombre d'étudiants se stabilise dans les universités.

Au 23 septembre, l'Université de Montréal comptait près de 700 inscriptions de moins qu'à la même date l'année dernière, ce qui représente une diminution de 2,1% de sa clientèle, qui est maintenant de 31 000 étudiants.

Ce sont les inscriptions à temps partiel qui affichent la plus forte baisse, soit 6,8% dans l'ensemble des trois cycles avec une pointe de 10,3% au premier cycle. Quant aux inscriptions à temps plein, la diminution est de 1,2%.

"Certains espéraient qu'on allait pouvoir maintenir le niveau de l'année dernière ou même se retrouver avec une hausse, mais c'est le scénario de la diminution qui s'est matérialisé", doit reconnaître le registraire Fernand Boucher.

La principale baisse des inscriptions s'observe dans les programmes de santé et de sciences infirmières de la Faculté de l'éducation permanente. Le registraire peut toutefois ici se consoler: "Nous n'avons pas perdu cette clientèle au profit d'autres universités parce que ces programmes n'existent pas ailleurs."

Dans le plan de relance annoncé par le recteur Robert Lacroix il y a deux semaines, l'Université de Montréal s'est donné comme objectif d'aller chercher 2000 inscriptions supplémentaires d'ici trois ans. Ceci ramènerait le nombre d'étudiants à ce qu'il était en 1987, avant le début des compressions.

Ailleurs, les pertes sont également de 2,1% pour McGill, de 1,4% pour Laval, de 1,5% pour Sherbrooke et de 0,8% pour l'UQAM.

Stabilisation dans le réseau
Les chiffres publiés par la CREPUQ le 2 octobre dernier indiquent par ailleurs que le nombre d'étudiants dans les universités pour l'ensemble du Québec s'est à peu près stabilisé cette année; les universités se partagent en tout et pour tout 270 733 étudiants à temps complet ou partiel (-0,3%).

On enregistre même une hausse de près de 1% des inscriptions à temps complet, la première hausse depuis cinq ans.

Ce sont les augmentations d'inscriptions aux universités Concordia (+2,6%) et UQAR (+5,3%) et aux écoles Polytechnique (+8,8%) et des HEC (+6,2%) qui contribuent le plus à maintenir le niveau actuel.

Les chiffres montrent également que la croissance du nombre des étudiantes se poursuit. Elles comptent maintenant pour 57,4% de l'ensemble des effectifs étudiants.

D.B.