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Une année en Provence
ou dans les Rocheuses?

Peu d'étudiants profitent des programmes d'études à l'étranger.

Les facultés et départements des 10 plus grandes universités canadiennes hors Québec ouvrent leurs portes, sinon leurs bras aux étudiants de l'Université de Montréal... en vain. À peine cinq personnes ont profité de ce programme d'échanges l'an dernier.

D'un bout à l'autre de la planète, ce sont plus de 300 établissements universitaires qui ont conclu des ententes avec le Bureau de la coopération internationale (BCI). Seulement 83 étudiants ont rempli une demande pour la prochaine année afin d'en profiter.

«Je ne vous cache pas ma surprise devant ce peu d'intérêt, commente Carole Paquin, reponsable du dossier des échanges au BCI. Il me semble que c'est une chance unique qui s'offre aux étudiants de vivre une expérience à l'extérieur du Québec, à l'heure de la mondialisation», poursuit-elle.

De part et d'autre, ceux qui ont négocié ces ententes interuniversitaires ont réduit au minimum la procédure administrative. Une étudiante au baccalauréat, par exemple, peut aller faire un trimestre ou deux dans une université américaine ou mexicaine sans devoir acquitter les droits de scolarité en vigueur dans ces pays. Elle s'inscrit, comme d'habitude, à l'Université de Montréal mais suivra ses cours dans le pays hôte. Ses crédits seront portés à son dossier.

Selon Mme Paquin, les facultés professionnelles se prêtent moins à ce genre de programme d'échanges. La façon dont on pratique la médecine dentaire ou les sciences infirmières dans un pays n'a souvent pas d'équivalent dans un autre. Mais la Faculté de droit a trouvé le moyen de contourner cet écueil. «Elle a conclu une entente avec l'Université de Poitiers et c'est là que les étudiants se rendent pour profiter du programme. Ils y trouvent des cours qui répondent à leurs besoins.»

Les écoles d'architecture de paysage et de design industriel sont aussi des «habituées», preuve que même les étudiants des facultés professionnelles peuvent trouver chaussure à leur pied.

Comme le rapportait Éric Lafontaine dans le dernier numéro du Quartier libre, le nouveau recteur de l'Université Laval, François Tavenas, a lancé dès le lendemain de son élection que les étudiants québécois sont «casaniers» et qu'ils «ne profitent pas assez des échanges internationaux». Mme Paquin ne peut que lui donner raison.

Ce ne sont pas les mesures incitatives qui manquent. L'Office franco-québécois pour la jeunesse offre par exemple un tarif réduit aux étudiants qui ont conclu une entente avec une université française: 350 $ pour un billet ouvert (un an), plus un montant forfaitaire. Il assure même le prix du visa d'étudiant étranger. Un chausson avec ça?

Étant donné la faible réponse des derniers mois, la porte-parole du BCI se dit prête à recevoir d'autres dossiers, même si la date limite est dépassée. On s'adresse au Bureau de la coopération internationale (343-6979) ou au Service d'orientation et de consultation psychologique (343-7890).

M.-R.S.


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