Volume 1, numéro 1

Audiologie
Voir plus clair dans les acouphènes

Sylvie Hébert, chercheuse à l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal, affilié à l'Université de Montréal, veut mieux comprendre les acouphènes, ces sons sans source extérieure souvent décrits comme un bourdonnement ou un sifflement. Ils constituent un des motifs de consultation les plus fréquents en oto-rhino-laryngologie et en audiologie. Problème lié au vieillissement, les acouphènes affectent plus de 10 % de la population adulte, ce qui représente environ 600 000 personnes au Québec. Une difficulté majeure réside dans le fait que l'acouphène n'est pas observable avec les outils cliniques, et que seule la personne qui en souffre peut en décrire l'intensité. Aucun traitement n'est actuellement disponible.

Psychologue de formation, Sylvie Hébert a mis sur pied un programme de recherche dans le but de mieux comprendre les mécanismes à l'origine des acouphènes. L'hypothèse de la chercheuse est qu'il doit être possible d'objectiver et de quantifier les anomalies provoquées par la présence d'acouphènes. Deux volets de recherche permettront de vérifier cette hypothèse. Le premier vise à objectiver l'acouphène dans des tâches de perception auditive faisant intervenir les processus auditifs centraux (cérébraux). Ce volet s'inspire de la littérature récente qui a démontré que les acouphènes sont associés à des anomalies des aires corticales auditives. Le second volet propose un modèle qui explore la voie physiologique et vise à documenter le lien entre le stress et les acouphènes, et à démontrer le rôle de processus endocriniens dans la perception auditive normale et anormale.

Le but ultime du programme de recherche de Sylvie Hébert, chercheuse boursière du Fonds de la recherche en santé du Québec, est le traitement et la prévention des acouphènes, qui nuisent à la qualité de vie d'un nombre grandissant de personnes âgées.

Chercheur : Sylvie Hébert - Centre de recherche de l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal
Téléphone : (514) 340-3540, poste 3235
Financement : Fonds de la recherche en santé du Québec
Source : Recherche en santé.